L'�tude de march� est une �tape n�cessaire pour le d�veloppement d'une nouvelle activit�. Elle consiste � interroger les clients potentiels sur votre zone de chalandise afin de connaitre l'int�r�t qu'ils portent � vos services.
Je vous conseille d'effectuer cette �tude vous-m�me. Ainsi vous prendrez contact directement avec vos futurs clients. C'est le meilleur moyen de les connaitre et de vous faire connaitre.
Je vous donne en appendice un questionnaire cr�� en pr�vision d'une �tude de march� personnelle. Je ne l'ai jamais utilis� car je n'en pas eu besoin. Comme dit un proverbe chinois, il vaut mieux donner une canne � p�che que du poisson alors voici quelques remarques d'une personne qui n'a pas fait une �tude de march� mais qui connait le climat r�gnant autour des logiciels libres.
Vous pouvez profiter de ces contacts pour essayer de d�crocher quelques promesses de contrats. Pour cela, il vous faut convaincre. L'avantage de faire soi-m�me la d�marche est que vous maitrisez parfaitement votre sujet. Et puisque vous r�aliserez vous-m�me ce que vous vendez, ce ne sera pas n'importe quoi � n'importe quel prix.
Comme argumentaire, il faut citer des exemples pertinents, essuyer les critiques � l'�gard des logiciels libres, d�montrer qu'ils sont d�j� indispensables et ne pas vouloir changer l'univers d'un seul coup.
Comment �tablir le premier contact ? Par le t�l�phone, le courrier �lectronique, l'envoi d'une plaquette. Attention car les plaquettes co�tent cher, il vaut mieux les r�server pour un contact vraiment prometteur.
Comment obtenir les coordonn�es de vos futurs clients. La toile regorge d'annuaires. Le Minitel est aussi une excellente source. Le logiciel libre xtel de Pierre Ficheux permet de contacter les serveurs Minitel depuis un r�seau local en utilisant une seule ligne t�l�phonique. L'appendice filtrage minitel fournit une m�thode pour obtenir rapidement l'ensemble des entreprises d'une ville et constituer un fichier de contact exploitable.
Avec les coordonn�es de vos clients, enfilez votre casquette de commercial cordial et d�crochez votre t�l�phone. N'oubliez pas votre casque. Il faut vaincre la barri�re du secr�tariat et obtenir un ``d�cideur'', l'acheteur, le directeur technique par exemple. Une m�thode pour �viter la secr�taire consiste � appeler apr�s 18h00.
Pour un ind�pendant, le meilleur moyen de d�crocher de nouveaux contrats est d'utiliser votre r�seau actuel de connaissances. Parler de votre activit�, de ce que vous savez faire au maximum de personnes, laissez des cartes de visite. Ca marche. Si si �a marche vraiment !
Pour convaincre, il faut citer des exemples de clients satisfaits des solutions que vous proposez. Pr�sentez rapidement votre propre satisfaction de consommateur de logiciels libres mais ne vous attardez pas. Vos raisons ne sont surement pas les m�mes que celles des entreprises classiques. Pour trouver quelques exemples, consultez, par exemple, < lbiz-fr
Je pense aussi qu'il est n�cessaire de connaitre des exemples qui n'ont pas fonctionn� et surtout analyser ces �checs. Il n'y a pas de produit miracle. Pour l'instant les seuls �checs ou abandons constat�s � l'�gard des logiciels libres sont la d�cision arbitraire de ne pas les utiliser (changement des d�cideurs) et la perte de comp�tences (d�part de personnels, on ne sait plus faire). Vous �tes l� pour y rem�dier.
Vous aurez s�rement � essuyer les sempiternelles critiques � l'�gard des logiciels libres. En vrac, ils n'offrent aucune garantie, ils n'existe pas de service d'assistance, nous ne savons pas d'o� ils viennent, ils sont utilis�s par personne, ils ne respectent pas les standards de fait, ils sont gratuits, la presse n'en parle pas, les commer�ants n'en parlent pas, il n'y a pas vraiment de choix, nous ne savons pas o� ils vont, le bug de l'an 2000, aucune documentation, de toute mani�re nous ne lirons pas les sources, mon coiffeur ne connait pas, l'existant m'oblige � continuer de travailler avec la marque µ�$¤° qui a d'ailleurs annonc� une nouvelle version r�volutionnaire pour tr�s bient�t, nous nous alignons sur les concurrents, sur le march�, nous nous m�fions des passionn�s, nous pr�ferrons les marques, nos clients exigent du µ�$¤°, les logiciels libres c'est trop beau pour �tre vrai, c'est du piratage, c'est de la bidouille, vous avez cinq ans d'avance, Unix c'est mort, etc...
Pour r�pondre � cette liste non exhaustive de critiques, je vous recommande la lecture de Look at the Numbers!
Quelques r�ponses suppl�mentaires:
En ce qui concerne la garantie, pensez � TeX. Le dernier bug, d�couvert par Peter Breitenlohner, est le num�ro 933. Il date de 1995. Donald Knuth a r�compens� cette d�couverte, ainsi qu'il l'avait annonc�, par la somme de 327,68 dollars le 20 mars 1995. La r�compense des bugs trouv�s suit la progression suivante:
1990 -> 10,24 $ 1991 -> 20,48 $ 1992 -> 40,96 $ 1993 -> 81,92 $ 1994 -> 163,84 $ 1995 -> 327,68 $
Connaissez-vous beaucoup de logiciels capables d'offrir une telle qualit� de service ? L'auteur du logiciel payera plus de 600 dollars de r�compense � quiconque d�couvrira une anomalie dans son logiciel libre et gratuit...
� la mort de Donald Knuth les versions de TeX et MetaFont seront fig�es aux valeurs respectives de $\pi$ et $e$. Les prochains bugs, s'il en existe, ne seront alors que des traits particuliers. Donald Knuth a juste con�u TeX pour pouvoir publier d�cemment la s�rie de volumes ``The art of Computer Programming''. Cela me fait penser � un certain Benedict qui a con�u un syst�me d'exploitation Posix pour s'amuser avec son PC Intel 386, en 1991.
Donald Knuth �crit des livres. Il offre 2.56 dollars � quiconque d�couvre une nouvelle erreur dans une de ses publications. Un mod�le de perfection que bien des auteurs de documents devraient prendre en compte (moi le premier).
Internet est le berceau des logiciels libres. Pour ne citer qu'un exemple, retirez le logiciel libre bind du paysage Internet. Plus de surf, plus de FTP, plus de courrier �lectronique (les champs MX des DNS sont responsables du routage des courriers), plus d'IRC, plus de news. *Tous* les services deviennent indisponibles. Pour tester ce sc�nario, c'est tr�s simple: faites tomber les serveurs de noms dont vous d�pendez ou bien attribuez un serveur de noms inexistant aux postes clients. Tout s'arr�te de fonctionner, � moins d'avoir un bookmark d'adresses IP ou un fichier /etc/hosts de quelques centaines de m�ga-octets.
Ne cherchez pas � remplacer d'un seul coup l'existant. Commencer par placer un service en parall�le, pour appr�cier la comparaison, et �viter un rejet cat�gorique.
Placer d'abord des serveurs. Les postes clients r�clament souvent un changement trop grand pour les utilisateurs. Les serveurs sont transparents � l'usage (sauf pour l'administrateur r�seau).
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Generated: 2007-01-26 18:01:30