Aucune supposition ne peut être faite sur les besoins en matériel d'un serveur de base de données. Cela dépend trop du nombre d'utilisateurs, du type d'application, de la charge du réseau, etc. Dans un environnement comprenant peu d'utilisateurs et un trafic réseau faible, un 486 ou équivalent, avec 16 MO de mémoire vive, peut être suffisant. Linux, le système d'exploitation, est très efficace en termes de ressources, et peut fournir suffisamment de puissance pour faire tourner un grand nombre d'applications en même temps. Bien sûr, un processeur plus puissant et plus de mémoire vive signifient plus de puissance, mais la quantité de mémoire vive est plus importante que le processeur. Plus le système a de mémoire vive, moins il est obligé, en cas de besoin, de swapper les processus les plus gourmands en mémoire sur le disque.
Avec un système équipé de 32 MO de mémoire vive et d'un bus PCI, les recherches et opérations de tri peuvent être faites sans avoir recours au(x) fichier(s) d'échange (swap), donnant d'excellents résultats.
L'installation décrite dans cet article a été faite sur un IBM 686 à 133MHz, avec 32 MO de mémoire vive et un disque dur IDE de 1.2 GO. La suite du document présente les étapes indispensables à une installation complète.
Les logiciels décrits dans cet article sont disponibles sur Internet, ou sur CD-ROM. Les produits suivants sont utilisés :
Linux est installé à partir de la distribution Red Hat Linux 4.2. Pour réussir à l'installer, la machine doit avoir un lecteur de CD-ROM accessible à partir de MSDOS, un lecteur de CD-ROM bootable, ou bien encore une disquette de boot préparée selon les instructions du CD Linux.
Pendant l'installation, l'utilisateur peut sélectionner et configurer de nombreux paquetages logiciels. Il convient de sélectionner les suivants :
Tous ces paquetages sont fournis avec la distribution Linux. Si vous ne les installez pas
maintenant, vous pourrez le faire plus tard en utilisant glint
, le gestionnaire graphique de
paquetages logiciels. Assurez-vous d'être connecté comme utilisateur root
lorsque vous les installerez.
Il n'est pas du ressort de cet article de décrire l'installation réseau, ni la procédure d'initialisation. Pour cela, consultez la documentation en ligne (pages de manuel, HTML, texinfo) et imprimée (Bible Linux, etc.).
La procédure d'installation de Red Hat est très au point et nécessite peu d'interaction de la part de l'utilisateur, en dehors des choix courants (les noms de machines, par exemple). Une fois l'installation terminée, le système est prêt à tourner.
L'installation de XWindow n'est pas obligatoire pour le serveur, mais cela rend les accès locaux et les tests plus faciles. La procédure d'installation de XWindow peut être conduite par différents programmes ; XF86Setup offre le plus de facilité d'auto-test, et demande peu de connaissance des menus détails (la programmation de l'horloge vidéo, etc.). La seule contrainte est que le logiciel puisse détecter l'adaptateur vidéo. Des cartes graphiques accélératrices bon marché (comme les cartes basées sur le chip Trio S64, avant le S64UV+) fonctionnent sans aucun problème.
A partir de maintenant, nous supposons que le système tourne, et que Apache, Perl et XWindow ont été
installés avec succès. Nous supposons de même que les fichiers et structure de répertoires sont tels que
définis dans l'installation. Enfin, nous laissons le nom de la machine tel quel, et pour le moment, supposons
que c'est localhost
. Nous utiliserons ce nom pour tous les tests d'installation ; dès que le système
fonctionnera, le véritable nom pourra être ajouté. Notez que l'installation réseau suppose d'éditer le
fichier /etc/hosts
, entre autres. Cela peut être pris en charge par les outils d'administration fournis
à l'utilisateur root.
Le serveur HTTP fourni avec Linux est Apache, httpd
pour le système. La page de manuel (man httpd
) explique
comment installer et démarrer le démon http (donc httpd) mais, comme il a été indiqué plus haut, si l'installation
s'est bien passée, le serveur HTTP doit tourner. Vérifiez l'arborescence des répertoires : le répertoire
/home/httpd
doit exister, avec trois sous-répertoires : ../cgi-bin/
, ../html/
and ../icons/
.
Dans ../html/
, vous devez trouver un fichier index.html
. Plus tard, nous modifierons ou remplacerons
ce fichier par notre propre index.html
. Toute la configuration se fait dans le fichier /etc/httpd/conf/
.
Le système est correctement préconfiguré et ne doit pas être modifié, si l'installation s'est faite sans problème.
Il existe trois types de navigateurs disponibles sous Linux : les logiciels purement textuels, comme Lynx, des logiciels simples et expérimentaux comme Arena (gratuit) et des logiciels commerciaux, comme Netscape (partagiciel !) avec support de Java intégré. Alors que Lynx et Arena sont fournis avec Linux, Netscape doit être récupéré par d'autres sources. Netscape est disponible sous forme de fichier binaire précompilé pour Linux sur architecture ix86 et tourne "tel quel" une fois l'archive décompressée.
Une fois Lynx démarré, il cherche une 'URL par défaut' qui n'existe pas toujours si le système n'a pas d'accès Internet
permanent. Pour changer cette URL par défaut (ainsi que d'autres détails de configuration), l'administrateur doit éditer
le fichier /usr/lib/lynx.cfg
. Ce fichier est gros, environ 57000 octets, et contient des informations
quelquefois contradictoires. Il établit son propre répertoire dans /usr/local/lib
. Au début du fichier figure
une ligne commençant par STARTFILE
. Remplacez cette ligne par la suivante : STARTFILE:http://localhost
,
en vous assurant qu'il n'y a pas d'espace en trop :
# STARTFILE:http://www.nyu.edu/pages/wsn/subir/lynx.html STARTFILE:http://localhost
Après avoir enregistré le fichier, Lynx doit maintenant ouvrir notre index.html
s'il est lancé sans argument.
S'il est lancé sans argument, Arena recherche son URL par défaut. Cette URL est codée en dur dans l'exécutable,
mais peut être redéfinie en utilisant la variable d'environnement WWW_HOME
. L'administrateur système peut placer
la ligne suivante dans le fichier /etc/profile
: WWW_HOME="http://localhost"
. Cette variable doit
être exportée, soit par l'ajout de la ligne adéquate (export WWW_HOME
), soit en ajoutant WWW_HOME
à la ligne d'export courante :
WWW_HOME="http://localhost" export WWW_HOME
A la prochaine connexion, la nouvelle URL par défaut d'Arena sera connue du système.
Netscape était un produit commercial, et n'est donc pas inclus dans les anciennes distributions Linux. Néanmoins, il
est téléchargeable par Internet, ou accessible à partir de certaines compilations de logiciels sur CD-ROM. Netscape est
fourni sous la forme de fichiers binaires précompilés pour les plates-formes les plus courantes. Avant de l'installer, il
est utile de créer le répertoire /usr/local/Netscape
, dans lequel l'archive sera décompactée. Tous les fichiers
doivent rester à cette place (sauf la bibliothèque Java : suivez les instructions du fichier README
fourni avec les
binaires de Netscape), et il suffira de créer un lien symbolique avec /usr/local/bin
par la commande :
# ln -s /usr/local/Netscape/netscape .
depuis le répertoire /usr/local/bin/.
Netscape est maintenant pret à être utilisé, et peut être configuré par le menu "Options". Dans "General Preferences", il y
a un onglet intitulé "Appearance", avec un champ de saisie "Home Page Location". Tapez http://localhost
, et
n'oubliez pas de sauvegarder les options (par le menu "Options" -- "Save Options") avant de quitter Netscape. Au
prochain démarrage, Netscape présentera la page d'accueil d'Apache.
Faites maintenant le premier test d'Apache avec un navigateur : lancez simplement l'un des navigateurs disponibles, et il
affichera la page d'accueil Apache : Red Hat Linux Web Server
. Cette page indique la localisation des fichiers
et d'autres informations concernant l'installation du serveur http.
Si cette page ne s'affiche pas, vérifiez que les fichiers cités plus haut sont bien en place et que la configuration du
navigateur est correcte. Fermez les fichiers de configuration avant de démarrer de nouveau le navigateur. Si tous les
fichiers sont installés et que le navigateur semble correctement configuré, examinez la configuration du réseau. Ou
bien le nom de votre machine est différent de celui spécifié lors de la configuration, ou bien la configuration réseau
n'est pas correcte. Il est particulièrement important que /etc/hosts
contienne au moins la ligne suivante :
127.0.0.1 localhost localhost.localdomain
qui suppose que vous pouvez vous connecter localement. Vous pouvez le vérifier en lançant une commande réseau qui réclame
un nom de machine comme argument, comme telnet localhost
(en supposant que telnet
soit installé). Si cela ne
fonctionne pas, la configuration réseau doit être controlée avant de continuer l'intallation.
L'installation de la base de données demande à peine plus de préparation que les étapes précédentes. Il y a quelques moteurs de base de données SQL disponibles, avec des contraintes d'administration et d'exécution différentes ; l'un des plus simples est msql, dit aussi "Mini-SQL", écrit par David Hughes. Msql est un "partagiciel". En fonction de la version utilisée, les sites commerciaux sont redevables de 250 US$, voire plus, les utilisateurs privés d'au moins 65 US$, et seules les institutions scolaires et les entreprises à but non lucratif peuvent utiliser ce logiciel librement. Les termes exacts des droits figurent dans la documentation de la base de données. Les éléments données ici ne sont qu'indicatifs.
Tout d'abord, voici en quelques mots pourquoi l'auteur a choisi msql. Il y a tout d'abord une expérience personnelle. Alors qu'il cherchait une base de données, l'auteur a trouvé que msql était la plus facile à installer et à maintenir, et qu'elle couvrait un ensemble suffisamment large du langage SQL pour convenir à une utilisation classique. C'est seulement en écrivant ces lignes que l'auteur a découvert cette éloge dans la DBI FAQ d'Alligator Descartes (la FAQ interface perl aux bases de données) :
Du point de vue de l'auteur, si le volume de données est relativement faible, les tables contenant moins d'1 million de
lignes, avec moins de 1000 tables dans une base donnée, alors msql constitue une solution parfaitement acceptable. Cette
base de données est très bon marché, extraordinairement solide, et offre un excellent support, ...
Mqsl est disponible en deux versions, msql-1.0.16 et msql-2.0.1, qui diffèrent par leurs performances (cela n'est sensible que sur des petits projets) et les logiciels les accompagnant (la version la plus récente dispose de plus d'outils, de son propre langage de script, etc.). Nous décrirons les deux versions de msql, car leurs installations se distinguent par quelques aspects.
Msql est disponible sous forme de sources et de binaires précompilés au format ELF. L'utilisation des binaires ELF rend
l'installation plus simple, car l'archive msql-1.0.16.ELF.tgz
contient une copie de l'arborescence
d'installation, pour que les répertoires soient générés correctement lors du décompactage dans le répertoire /
.
Si vous décidez de compiler msql-1.0.16 vous-même, et que vous voulez utiliser le paquetage MsqlPerl plutot que
l'interface DBI (voir plus loin une présentation détaillée des différence entre les deux stratégies), alors
attendez-vous à ce que MsqlPerl rapporte, lors des tests d'installation, des erreurs dans msql. Dans ce cas, une
correction sera nécessaire, expliquée dans la documentation MsqlPerl (fichier patch.lost.tables
). En
l'occurrence, il faut inclure les trois lignes suivantes dans msqldb.c
, après la ligne 1400, contenant
entry->def = NULL;
:
*(entry->DB) = 0;
*entry->table) = 0;
entry->age = 0;
Cette partie de code doit maintenant être la suivante :
freeTableDef(entry->def); safeFree(entry->rowBuf); safeFree(entry->keyBuf); entry->def = NULL; *(entry->DB) = 0; *entry->table) = 0; entry->age = 0;
La compilation de msql comprend plusieurs étapes. Après avoir décompacté l'archive contenant les sources, il faut créer un répertoire destination. Cela se fait avec la commande suivante :
# make target
Si tout se passe bien, le système répond avec
Build of target directory for Linux-2.0.30-i486 complete
Vous pouvez maintenant aller dans le répertoire que vous venez de créer, et taper d'abord la commande
# ./setup
La séquence ./
est nécessaire pour s'assurer que la commande setup
exécutée est bien celle du
répertoire courant, et non une autre qui aurait le même nom. On va maintenant vous poser quelques questions
concernant le répertoire source, et la localisation du répertoire d'installation. Une fois que ces questions
ont eu leur réponse, le système lance quelques tests pour vérifier que les logiciels nécessaires (compilateurs,
utilitaires divers, etc.) sont présents, puis finalement répond
Ready to build mSQL.
You may wish to check "common/site.h" although the defaults should be fine. When you're ready, type "make all"
to build the software
Il faut alors taper
# make all
Si tout fonctionne comme prévu, nous devons alors lire :
make[2] : leaving directory '/usr/local/Minerva/src/msql' <-- [msql] done
Make of mSQL complete.
You should now install mSQL using make install
NOTE : mSQL cannot be used free of charge at commercial sites.
Please read the doc/License file to see what you have to do.
make[1] : Leaving directory '/usr/local/Minerva/src'
Tous les binaires doivent être accessibles, par exemple en créant des liens symboliques dans /usr/local/bin/
.
Déplacez-vous dans ce répertoire et tapez la commande
# ln -s /usr/local/Minerva/bin/* .
après quoi les liens sont correctement construits.
Après l'installation, il est maintenant possible de tester le fonctionnement de la base de données. Avant toutes choses,
le serveur doit être démarré. L'administrateur système, grâce aux privilèges du compte utilisateur root
,
lance la commande
# msqld &
(n'oubliez pas d'ajouter le &
, sinon msql ne tournerait pas en tâche de fond.), après quoi le message suivant doit apparaître :
mSql Server 1.0.16 starting ...
Warning : Couldn't open ACL file : No such file or directory
Without an ACL file global access is Read/Write
Ce message indique que tout fonctionne correctement, à part la configuration des droits d'accès. Pour le moment, il
suffit de démarrer le serveur msql à partir d'un shell, mais vous pourrez par la suite vouloir le démarrer automatiquement
au lancement du système. Cette commande doit alors être ajoutée dans un des scripts du répertoire rc.d
. Seul
l'administrateur système peut lancer la première commande typique d'une base de données (création de la première table) :
# msqladmimn create inventurmsql répond alors
Database "inventur" created
. Comme preuve supplémentaire, vous pouvez constater que le
répertoire /usr/local/Minerva/msqldb/
contient maintenant le répertoire ../inventur
, vide pour
l'intant. Vous pouvez manipuler la nouvelle base avec les outils d'administration, qui sont décrits en détail dans
la documentation msql.Une nouvelle version, plus puissante, du serveur mSQL d'Hugues est maintenant disponible. Son installation est un
peu différente. Installer msql-2 de zéro nécessite les étapes suivantes. Copiez l'archive à l'endroit où vous souhaitez
l'installer, par exemple /usr/local/msql-2/
, puis décompressez-la :
# tar xfvz msql-2.0.1.tar.gz
Positionnez vous à la racine de l'arborescence d'installation et tapez
# make target
Placez vous dans le répertoire targets
et vérifiez le type de votre machine. Il devrait y avoir un nouveau
sous-répertoire Linux-(votre version)-votre cpu)
. Allez dans ce répertoire et lancez l'utilitaire
de configuration qui s'y trouve :
# ./setup
Il y a aussi un fichier site.mm
qui peut être édité. Peut-être avez-vous déjà utilisé le répertoire
/usr/local/Minerva/
et souhaitez-vous le conserver intact ? Dans ce cas, changez la ligne INST_DIR=...
pour
indiquer le répertoire destination qui vous convient. Sinon, ne changez rien.
Maintenant, vous pouvez contruire la base de données :
# make # make install
Si tout marche bien, vous verrez ce message :
[...]
Installation of mSQL-2 complete.
*********
** This is the commercial, production release of mSQL-2.0
** Please see the README file in the top directory of the
** distribution for license information.
*********
Une fois que tout est installé correctement, vous devez vous préoccuper de certains détails d'administration. C'est
ici que les différences avec msql-1 commencent. D'abord, un utilisateur msql
est créé, et est responsable de
l'administration de la base de données.
# adduser msql
Maintenant, vous devez changer les propriétaire et groupe de tous les fichiers dans le répertoire de mSQL en tapant :
# cd /usr/local/Minerva # chown -R msql:msql *
Enfin, vous pouvez créer les liens symboliques pour tous les éxecutables de la base de données dans /usr/local/bin/
en lançant la commande :
# ln -s /usr/local/Minerva/bin/* .
Démarrez maintenant le serveur de la base en tapant la commande msql2d &
, vous devriez obtenir cette réponse :
Mini SQL Version 2.0.1
Copyright (c) 1993-4 David J. Hugues
Copyright (c) 1995-7 Hughes Technologies Pty. Ltd.
All rights reserved.
Loading configuration from '/usr/local/Minerva/msql.conf'.
Server process reconfigured to accept 214 connections.
Server running as user 'msql'.
Server mode is Read/Write.
Warning : no ACL file. Using global read/write access.
Tout est parfait. La base est compilée et installée, et nous pouvons maintenant continuer avec les modules perl puisqu'ils demandent la présence d'un serveur de base de données opérationnel pour les tests.
Au fait, ce moment est bien choisi pour imprimer la documentation complète livrée avec msql-2.0.1 :
# gzip -d manual.ps # lpr manual.ps
Nous pouvons maintenant poursuivre la mise en place des interfaces, mais il est judicieux de laisser le nouveau serveur SQL tourner: cela ne fera que faciliter les tests des bibliothèques d'interface.
Une phrase fréquemment citée dans le Camel Book (la documentation de référence de perl) affirme qu'il y a toujours plusieurs manières d'obtenir un résultat avec perl. Hélas, cela est vrai aussi avec notre application. Il y a trois méthodes pour accéder à une base de données msql par l'intermédiaire de CGI. Tout d'abord, la question est de savoir s'il faut ou non utiliser perl. Dans le premier cas (supposé dans ce document), il y a encore le choix entre deux types complètement différents d'interface. Si nous n'employons pas perl, il reste la solution d'employer le langage de script propre à msql, appelé Lite, qui est relativement proche du langage C, en plus simple.
Au moment de la rédaction de ce document, c'est l'utilisation de l'interface générique de base de données appelée DBI qui est préférée. DBI a quelques avantages. Elle fournit un contrôle d'accès standard à de nombreuses base de données commerciales, et ce avec le même ensemble de commandes. La base de données en fonctionnement sur un système donné est alors interrogée par une interface qui masque efficacement les caractéristiques spécifiques de cette base au programmeur. Ainsi, DBI fournit une passerelle pratique pour travailler avec différentes bases de différents auteurs. Avec un seul script, il est possible de communiquer avec plusieurs bases de données différentes. Le lecteur interessé peut consulter la DBI-FAQ pour plus de détails. Il y a cependant un inconvénient : l'interface DBI est en cours de développement et aligne les versions à une allure galopante (quelques fois avec plusieurs mises à jour par mois). De même, les pilotes de bases de données sont fréquemment mis à jour, et peuvent être basés sur des versions spécifiques de l'interface de base de données. Les utilisateurs faisant une première installation doivent se limiter aux numéros de version donnés dans ce document, car d'autres versions peuvent poser des problèmes de compilation et de test, dont la résolution n'est pas une affaire de néophyte.
MsqlPerl est une bibliothèque permettant l'accès direct à msql à partir de programmes écrits en perl. Elle n'utilise pas l'interface DBI et est très compacte. Bien qu'elle fonctionne très bien avec les deux versions de msql, son usage n'est pas conseillé par rapport à l'interface DBI, qui tend à se généraliser. Néanmoins, suivant le système, c'est une alternative intéressante, car la bibliothèque est petite et facile à installer. Notamment, il y a moins de dépendance par rapport aux numéros de version que celles constatées entre DBI et les pilotes de base de données.
Enfin, msql-2 fournit son propre langage de commande : Lite. Ce langage est proche du C, assaini et complété avec quelques fonctionnalités du type 'shell' (d'une certaine manière, c'est une version spécialisée de perl). Lite est un langage simple et bien documenté dans le manuel msql-2. Le paquetage msql-2 livre aussi en exemple un application utilisant Lite.
Nous ne décrirons pas ici Lite, car il est trop spécifique de msql-2 (et déjà documenté !), et parce que le lecteur est censé avoir un certain intérêt pour perl, et en avoir de bonnes notions. Néanmoins, il est recommandé d'y jeter un coup d'oeil : il peut s'avérer la solution idéale dans un environnement ne mettant en oeuvre que msql-2 (en supposant donc qu'aucune autre base n'est utilisée), grâce à sa simplicité.
Nous supposons que perl a été installé pendant la configuration du système, ou en utilisant le gestionnaire de paquetage mentionné plus haut. Aucun détail supplémentaire ne sera donné ici. Néanmoins, nous allons d'abord tester si notre version de perl est récente :
# perl -v
perl doit répondre avec le message suivant :
This is perl, version 5.003 with EMBED
Locally applied patches:
SUIDBUF - Buffer overflow fixes for suidperl security
built under linux at Apr 22 1997 10:04:46
+ two suidperl security patches
Copyright 1987-1996, Larry Wall
[...]
Jusque là, tout va bien. L'étape suivante consiste à installer les bibliothèques générales perl pour les bases de données (DBI), le pilote msql (DBD-mSQL) et CGI. Le pilote CGI est nécessaire dans tous les cas. Les archives suivantes sont utilisées :
Une précision est nécessaire ici pour les débutants : le test décrit ici fonctionne très bien à condition d'utiliser exactement les versions recommandées de logiciels ; des combinaisons d'autres versions peuvent échouer à un moment ou à un autre. Le déboguage de combinaisons de versions incompatibles est une affaire de spécialistes des interfaces d'appel. Quelquefois, seule une méthode change de nom alors qu'elle fait la même chose, mais d'autres fois, les structures internes changent de manière significative. Donc, encore une fois, tenez-vous en aux numéros indiqués de versions si vous ne voulez pas de problème, et ce même si vous constatez que les versions ont encore changé dans l'intervalle. Il est normal de voir les versions évoluer rapidement, et vous devez vous attendre à des problèmes en installant d'autres versions que celles conseillées ici.
Il est très important que le pilote de base pour mSQL (DBD-mSQL) soit installé après l'interface générique DBI.
Nous commençons par créer le répertoire /usr/local/PerlModules car il est important de conserver l'arborescence
initiale de perl intacte. Nous pourrions aussi choisir un autre nom de répertoire ; cela n'a strictement aucune
importance, malheureusement aucune recommandation n'est faite dans les fichiers README des différents modules perl. Une
fois recopiées les archives précédemment citées dans /usr/local/PerlModules
, nous les décompactons en tapant
# tar zxvf [archive-file]
pour chacune des trois archives. N'oubliez pas d'indiquer le vrai nom de l'archive à la commande tar
. Le processus
d'installation de ces trois archives est très standard ; seuls les messages de sortie concernant les étapes les plus
importantes sont reproduits ici.
L'interface de la base de données doit avoir été installée avant le pilote spécifique à la base. Le décompactage de
l'archive DBI crée le répertoire /usr/local/PerlModules/DBI-0.81/
. Placez-vous dans ce répertoire. Il y a un
fichier README
(que vous devriez lire) et un makefile spécifique pour perl. Maintenant, tapez la commande
# perl Makefile.PL
Le système doit répondre avec un long message dont la partie la plus importante figure ci-dessous :
[...]
MakeMake (v5.34)
Checking if your kit is complete ...
Looks good
NAME => q[DBI]
PREREQ_PM => { }
VERSION_FROM => q[DBI.pm]
clean => { FILES=>q[$(DISTVNAME) /] }
dist => { DIST_DEFAULT=>q[clean distneck disttest [...]
Using PERL=/usr/bin/perl
WARNING! By default new modules are installed into your 'site_lib' directories. Since site_lib directories
come after the normal library directories you MUST delete old DBI files and directories from your 'privlib'
and 'archlib' directories and their subdirectories.
Writing Makefile for DBI
Comme le programme l'indique, tout va bien, et nous pouvons poursuivre avec l'étape suivante :
# make
Si aucun message d'erreur n'apparaît (les traces détaillées affichées sur l'écran ne sont pas un message d'erreur), nous pouvons tester la librairie nouvellement installée avec la commande
# make test
Sur l'affichage, guettez les lignes suivantes (vous pouvez toujours revenir en arrière avec la touche
[Shift]-[PgUp]
) :
[...]
t/basics............ok
t/dbidrv............ok
t/examp.............ok
All tests successful.
[...]
DBI test application $Revision: 1.1.1.1 $
Switch: DBI-0.81 Switch by Tim Bunce, 0.81
Available Drivers: ExampleP, NullP, Sponge
ExampleP: testing 2 sets of 5 connections:
Connecting... 1 2 3 4 5
Disconnecting...
Connecting... 1 2 3 4 5
Disconnecting...
Made 10 connections in 0 seconds ( 0.00 usr 0.00 sys = 0.00 cpu)
test.pl done
La dernière étape est l'installation de tous les fichiers dans leurs répertoires respectifs. La commande suivante s'en occupe :
# make install
Il n'y a plus rien à faire. Si pour quelque raison que se soit, l'installation échoue et que vous vouliez la recommencer, n'oubliez pas de taper d'abord la commande
# make realclean
Cela supprimera toutes les traces laissées par la précédente installation. Vous pouvez aussi supprimer les fichiers installés en copiant le contenu de l'écran (montré ici abrégé)
Installing /usr/lib/perl5/site_perl/i386-linux/./auto/DBI/DBIXS.h
Installing /usr/lib/perl5/site_perl/i386-linux/./auto/DBI/DBI.so
Installing /usr/lib/perl5/site_perl/i386-linux/./auto/DBI/DBI.bs
[...]
Writing /usr/lib/perl5/site_perl/i386-linux/auto/DBI/.packlist
Appending installation info to /usr/lib/perl5/i386-linux/5.003/perllocal.po
dans un fichier, en remplaçant Installing
par rm
. Si vous avez appellé ce fichier uninstall
vous
pouvez alors taper
# . uninstall
ce qui effacera les derniers fichiers installés.
Le pilote msql pourra être installé seulement aprèsl'installation réussie de l'interface perl générique de base de données.
Les étapes de l'installation sont pratiquement les mêmes que les précédentes, donc commencez par taper
# perl Makefile.PL
Là, le système doit répondre avec un avertissement vous demandant de lire la documentation accompagnant le logiciel. Ensuite, il va détecter où se trouve msql, et vous demande quelle version vous utilisez :
$MSQL_HOME not defined. Searching for mSQL...
Using mSQL in /usr/local/Hughes
-> Which version of mSQL are you using [1/2]?
Entrez la version correcte. Quelques lignes de texte suivent. Guettez les suivantes :
Splendid! Your mSQL daemon is running. We can auto-detect your configuration.
I've auto-detected your configuration to be running on port: 1114
Vous pouvez maintenant tester le pilote en tapant
# make test
Encore une fois, plusieurs lignes sont affichées. Si elles se terminent par
Testing: $cursor->func( '_ListSelectedFields' )/ This will fail.
ok: not a SELECT in msqlListSelectedFields!
Re-testing: $dbh->do( 'DROP TABLE testaa' )
ok
*** Testing of DBD::mSQL complete! You appear to be normal! ***
tout va bien, et vous pouvez lancer l'installation du pilote en tapant
# make install
Vous êtes prêt à continuer et pouvez sauter le paragraphe suivant.
Si vous décidez d'utiliser l'interface globale MsqlPerl, aucun pilote particulier n'est nécessaire ; seule l'archive
MsqlPerl-1.15.tar.gz
est utilisée, puisque, comme cela a déjà été dit, MsqlPerl fournit une interface directe
entre perl et le serveur de base de données, sans utiliser l'interface DBI. L'installation et le test sont très faciles.
Après avoir tapé perl Makefile.PL
, l'utilitaire make peut être activé. Vous devez d'abord indiquer où se trouve
mSQL. S'il est dans /usr/local/Minerva/
, la réponse par défaut peut être validée.
Ensuite, tapez make test
. Avant cela, vous devez vous assurer qu'il y a bien une base nommée test
et que vous
avez les droits d'écriture et lecture dessus. Cela peut être fait avec
# msqladmin create test
L'installation de l'interface CGI de perl est la plus simple des trois étapes. Lancez les commandes dans l'ordre donné, et voilà :
# perl Makefile.PL # make # make install
Contrairement aux autres pilotes, cette interface n'a pas d'option de test (# make test
), alors que les autres
modules doivent être testés dans tous les cas.
Un sous-répertoire avec les exemples CGI est créé. Vous pouvez en copier le contenu vers /home/httpd/cgi-bin/
et
utiliser un navigateur pour jouer avec les scripts.
Nous avons effectué les étapes suivantes, dans cet ordre:
A la fin, vous devez faire un peu de ménage. Toutes les arborescences des sources msql et les modules perl peuvent être détruites sans inconvénient (cependant, vous ne devriez pas détruire les fichiers archives !) puisque les binaires et la documentation sont maintenant dans des répertoires différents.
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